•      Quelle jeune fille n'a pas tenu un journal une fois dans sa vie?

         1999-2003 les seules années de ma vie relatées avec précision. Alors à mon grand âge, ce cahier m'est d'une aide précieuse. Il ne me semblait pas avoir été aussi sombre, aussi malheureuse. Ce doit être comme la douleur... avec le temps on se souvient des évenements mais pas des sensations. De même je ne me souvenais pas avoir été aussi amoureuse.

         Relecture. Un sentiment de honte et de plaisir à la fois. Honte d'avoir été moi, d'avoir été aussi juvénile, aussi naïve. Et en même temps quelle jeunesse! Quel enthousiasme, quelle insouciance! Quel plaisir de voir que moi aussi j'ai été bête et méchante. Fleur bleue et optimiste!

         Un peu de nostalgie aussi. Mais aussi la joie de savoir que j'ai vécu ce que je voulais comme je le voulais. Des conneries, certes. Mais finalement, je n'en regrette aucune et c'est ça l'important. Et un sourir en pensant qu'un jour je transmettrai ce petit trésor à mes enfants. Que malgré nos disputes, nos coup de gueule, ils sauront qu'un jour j'ai pensé, ressenti la même chose qu'eux. Bref, qu'un jour moi aussi j'ai été jeune. Alors un objectif mi-lointain, faire des enfants ne serait-ce que pour leur montrer que je ne suis pas qu'une croûte.

         Et je me suis dit : pourquoi ne pas continuer? Ils sauraient ainsi comment j'ai rencontré ou plutôt concrétisé avec leur père. Ou celui d'avant. Mais finalement 25 ans c'est un peu vieux pour tenir un journal non?

         C'est justement pour ça que je vais continuer.


    3 commentaires
  •      J'ai encore plus honte.

         Je fume 2 paquets par jour. Mes cigarettes n'ont plus de goût. Vous savez, il y a celles qui sont bonnes, celles qui passent bien et il y a toutes les autres. Toutes mes cigarettes sont devenues ces autres. Maintenant il y en a même qui me dégoûte.

         Serait-ce la dernière ligne droite avant l'instant fatidique? Cet instant où tout devient clair, comme une évidence? Où arrêter de fumer devient votre combat? Je l'espère. Beaucoup de gens me disent que le jour où ils ont atteint leur limite c'en était fait de leur atmosphère enfumée. Serait-ce la dernière ligne droite avant cette limite?

         Pour m'aider et parallèlement me désintoxiquer, j'ai arrêté le café et le coca. Que j'ai remplacé par de l'eau. Mais ne me demander pas encore d'abandonner mon thé froid. Moins de caféine, pour moins de stress et ainsi abandonner plus facilement ma meilleure et pire ennemie.

         J'ai le sentiment que je ne suis pas loin de prendre une décision qui va transformer ma vie. Mon corps réclame cette halte, mon coeur, mes poumons, ma peau m'en veulent des les maltraiter. Je ne les ai jamais écoutés. Mais cette fois, j'y prête une oreille de plus en plus attentive.

          J'aimerai le soutient de quelqu'un.


    votre commentaire
  •      Un jour, il y a 5 ans de cela, un garçon m'a embrassé. Un garçon, qui je crois, n'aura jamais idée à quel point il est important pour moi.

         Il est d'ailleurs tellement important qu'à ce moment-là, ma vie est devenue un enfer. J'étais littéralement terrorisée à l'idée qu'il puisse être déçu. A tel point que plus un mot ne sortait de ma bouche sans avoir été lu et approuvé par mon cerveau. Par peur qu'il ne me trouve stupide ou pire, sans intérêt. Cette peur a effacé tout ce qui faisait que j'étais moi. Alors bien sur, ça n'a pas duré.

         Nous arrivons maintenant au moment où je dois avouer que je suis socialement inadaptée. Je suis calculatrice et manipulatrice, afin d'avoir toujours tout sous contrôle. Mon esprit se charge de tout gérer. Mais il y a cette autre partie, qui je crois, s'appelle le coeur. Si l'esprit est un dictateur, le coeur est un révolutionnaire, libre et ingénieux. Alors malgré ses efforts, mon esprit n'a pu empêcher certaines choses.

         J'ai continué ma vie, je suis tombée amoureuse. Souvent. Car je suis un coeur d'artichaut. Mais tout de même... Durant ces 5 ans mon esprit n'a pas pu me retenir d'avoir toujours un oeil sur ce garçon. Où est-il? Que fait-il? Qui est cette fille?

         Il n'a jamais pu m'empêcher de sourire lorsque son nom s'affichait sur l'écran de mon natel.

         Il n'a pas non plus réussi à effacer une question: Que serait-il arrivé si j'avais eu le courage d'être moi-même, il y a 5 ans de cela?

         Et ce qui m'a posé le plus de problème: il a toujours été impuissant à refouler une envie; celle de me blottir dans ses bras au moindre bonheur, au moindre chagrin.

         Alors, 5 ans utilisés à mûrir ou 5 ans dans le vent? Peut importe la réponse.

         Il semblerait que le destin se moque de ces 5 ans car pour lui, tout commence là où tout c'était arrêté.


    votre commentaire
  •      Ci-joint, quelques souvenirs de mon premier Paléo.

         C'est bien ce qui me semblait que c'était. Mal de dos, petite crise dans la foule, minuscules suffocations. Mais il était avec moi.

         Mardi, bof, bof. Vendredi, mieux. Miss Chapman a sourit, sortit un son et voilà. L'atmosphère, en un clin d'oeil, est devenue comme un gros morceau de coton scintillant. La balade entre les stands a un goût de découverte bulleuse. Comme Clémentine. On découvre, dans une bulle. Les parois transparentes étouffent les bruits de la foule. La bulle se déplace à cinq centimètres du sol. Une crêpe au chocolat faite maison achève le rêve.

         Cali arrive sur scène, l'électricité monte, la bulle éclate. Tout devient enfantin. Surtout moi. Moi et mon mon premier souvenir du Paléo.

         Mon petit sac à dos rose et brun.


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique