• Déception est grumeautique

       J'ai un peu trop souvent dit que je tournais la page, ces temps-ci. A croire qu'elle n'est pas réellement tournée, alors. Et voilà encore une nouvelle qui ne fait qu'ajouter à ma déception. Et encore une fois, je ne vois que laideur et malhonnêteté. 

       Pourtant cette fois, je me rends compte qu'il y a quelqu'un. J'aurais aimé rencontré Grumeau plus tard. J'aurais ainsi pu me vider de toutes ces histoires, me purger de mon passé. Et j'aurais pu profiter de ce grumeau à 100 %, sans retenue, aucune. 

       J'aime qu'il soit là. Il m'énerve car je ne supporte pas l'idée d'être en couple, de recommencer. Et puis je reste. Je ne sais pas pourquoi. Son regard, son sourire. Sa profonde gentillesse. Il m'énerve parce qu'il est têtu. Je l'aime bien parce que c'est un vrai têtu et non une attitude pour s'affirmer. Il m'énerve parce qu'il ne dit et ne demande les choses qu'à demi-mots. Je l'aime bien parce que ses demi-mots sont pudiques. Il m'énerve parce qu'il bouge comme un nerd. Je l'aime bien parce que son corps change lorsqu'il s'implique, se laisse aller ou aime quelque chose. Un langage qui ne trompe pas. Il m'énerve parce qu'il me voudrait plus féminine. Je l'aime bien parce qu'il voit ce que j'aimerais et ce que pourrais être. Il m'énerve parce qu'il me dit ce que j'ai à faire : me soigner, chercher un appartement, écrire un mémoire. Je l'aime bien parce que, finalement, c'est ça prendre soin des gens qu'on aime. Il m'énerve parce que je l'aime bien. Et je crois que je l'aime bien parce qu'il m'énerve, me bouscule. 

       Encore un paradoxe qui forge ma vie. 


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