Et ben voilà! Je crois que je commence à aller mieux. Ce qu'il me fallait en fait, c'est faire le ménage. Au propre (mouahaha) comme au figuré.

   Je me reprends en main, ma vie commence enfin à ressembler à ce qu'elle devrait être. C'est pas trop tôt. Mais comme on dit, c'est à nous de construire notre vie. Pas facile pour une feignasse comme d'assimiler ce concept. Mais voilà, je crois que justement je commence à assimiler. Alors encore quelques efforts pour atteindre le nirvana!

Good Luck!

   Je suis allée voir une expo qui traite du silence. Un casque sur les oreilles et c'est parti pour 1 heure de découverte.

   Incroyable ce que le silence peut vous englouttir. Une bulle douce et agréable. A refaire!

   La semaine dernière, ma soeur et moi nous sommes allées manger ensembles. On a décidé de se voir une fois par semaine. Pourquoi exactement je ne sais pas. Toujours est-il qu'on s'est retrouvée en fin soirée dans le café le plus vieillot de ville à papoter passé, destin et vie quotidienne.

   Cette fille est si inactive et si loin d'être passive à la fois, que s'en est paradoxal. On comparait nos vies. Passées, présentes et futures.

   Je lui racontais à quel point ma vie me semble vide. Le sentiment de tourner en rond, d'être inutile, de ne pas utiliser le potentiel disponible. Des études pas encore terminées et pas sûres de l'être un jour. Un job pas complétement acquis et pas sûr de l'être un jour. Une relation sympa mais qui demande à être travaillée. Un appartement digne d'une PollyPocket et une voiture digne d'un représentant de cafards. Voilà. Je patauge.

   Elle : deux formations à son actif, un job stable depuis quelques années maintenant. Une relation plus que sympa, un emménagement et un mariage éclair où tout semble couler de source. Un appartment magnifique avec terasse et une mignonne petite voiture de citadine qui se respecte.

   Moi qui suis toujours dans la comparaison... Un match pas vraiment glorieux pour moi.

   Pourtant, elle semblait m'envier. Ce n'est peut-être pas le cas mais ça me rassure de le penser. Elle travaille à 5 minutes à pieds de chez elle, ne sort que rarement, n'a pas beaucoup de contact hors de son travail et de sa vie familiale il me semble. Et elle me disait:

- Mais regarde-toi! T'es tout le temps en train de boire des verres ou de manger au resto avec tes collègues ou tes copines. Tu as toujours quelque chose à raconter, une sortie, une expo, un film ou un livre. Si je t'écoutais te plaindre de ton inactivité je devrais me sentire comme une merde!!!

   Soit. Mais si cette inactivité lui plaît tant mieux.

   Pour terminer on a comparé l'évolution de nos amis. Et on s'est rendu compte qu'on est dans la moyenne. Certains sont ensembles depuis dix ans, mais toujours chez papa, maman. Certains ont des bébés d'autres ont avancé dans leur vie professionnelle mais néant dans le personnel. Alors finalement, tout cela n'est pas si important.

   Il faut juste que j'apprenne à aller à mon rythme, même si je le trouve trop lent, il faut comprendre que rien ne sert d'aller plus vite si on arrive pas à suivre.

   Pfff! Voilà j'ai compris.

   Depuis quelques temps, je suis là à déverser mes idées noires et à les ressasser. Donc je baigne dedans. Normal donc que je n'arrive pas à m'en défaire.

   Par conséquent, ce qui était jusqu'à présent un pseudo journal intime, va devenir, pendant un certain temps, un journal de bord. Bref, un journal tout court. Mon journal. Le journal de moi.

   Alors aujourd'hui c'est facile, je n'ai rien fait.

   Ola la la! La fin du monde.

   J'exagère, je sais. Je me relisais. Je me semble si "dark and twisty" alors que je ne le suis pas. Ou peut-être que je le suis devenue. Une vieille femme aigrie par les petites contrariété de la vie.

   Grrr! J'enrage, je trépigne, je désespère.

   Je crois que mon chez moi est trop petit. Ou que mon chien sent trop mauvais. Je ne sais pas quel étrange et surnaturel fait est à l'origine de ma morosité.

   Je me dilate, je boue, je fond, je disparaît.