Mmmmh... Ma vie est faite de rebondissements. De rebondissements intérieurs.

     La rupture

     Phase 1 : J'ai envie de mourir. Il m'a arraché le coeur de la poitrine, l'a piétiné, lui a mis le feu et m'a jeté les cendres à la figure.

     Phase 2 : Le rejet. C'est un être émotionnellement inapte à vivre en société. Il a des tics, des tocs, il est paternaliste et je hais ses sous-vêtements.

     Phase 3 : J'ai envie de mourir. J'aime bien sa nouvelle coupe de cheveux et son petit polo qui lui va si bien...

   Il ne m'aime pas. Il a été clair. J'ai la gorge nouée et le coeur serré. Mais je dois dire qu'il a fait ça bien. Pas de bla bla, enfin peu. Il ne m'aime pas. C'est la seule raison valable de rompre.

   C'est terminé. Retour à la case départ. On s'attache, on s'aime, on se dévoile. Puis on se rend compte que c'est terminé. Ca arrive tous les jours. Le problème est que, cette fois, c'est moi quui suis du côté où ça fait mal. Alors on s'occupe, on bosse comme un fou, on sort. Et on se dit qu'on gère plutôt bien. Puis on rentre. Seul. Et on se dit qu'on ne gère rien du tout. Comme Monica quand elle réalise. Je réalise tous les jours. On vous dit que vous allez trouvez mieux, un de perdu, 10 de retrouvés! Je n'en veux pas 10. Un seul. Je ne veux pas mieux. Juste lui.

   Peu importe ce qu'on veut, le destin gagne toujours.

   Alors Que sera, sera...

   Ce petit bonhomme étrange.

   Rétro? D'un autre monde?           Les 2 à la fois. Avec un peu de modernité, style casual.

Frais. Cocon.

   Comment le décrire?   Je ne sais pas.

   Mais pour l'instant, il est là.

Pas mon genre.

   D'habitude, je ne me retourne même pas. Si je me suis arrêtée c'est à cause de son étincelle. Il en a une, je le sais, je la sens. Mais je ne sais pas où elle est. Parfois dans ses yeux, parfois dans son sourire.

   J'aime ses épaules, ses mollets. Et surtout son esprit, ses manies vernesques, ses cheveux.

Pas mon genre.

   Mais quand même un putain de beau gosse!

   Le temps qui ne passe pas n'est pas forcémment un mauvaise chose.

Le temps, version sérenité de l'infini

Une larme d'océan

Le cheveux en bataille

   certaines petites choses qui bercent, apaisent.

   Une excitation tranquille et patiente.

   A la limite de l'étrange.

   J'ai pensé que peut-être, il n'y avait rien. Au lieu de ce tourbillon habituel, une racine. La terre s'empare de l'air. Une racine qui s'ancre de plus en plus rapidement. Douce et puissante.

Effrayant.