•    Après 5 ans, voilà que mon chagrin d'amour refait surface. 

       A la fin de l'été en fait. Bien sûr, je n'allais pas retomber dans le panneau! Enfin... heureusement que mon Grumeau était déjà là, sinon... Bref, je résiste. Telle la jeune femme forte que je suis et qui fuit les relations toxiques. Mais cet hiver, Chagrin revient à la charge. Il est de passage dans la région. Pourquoi ne pas aller boire un verre ce soir? Hum...? Justement, je suis déprimée aujourd'hui. Pas envie de sortir. Oh mais peut-être que me changer les idées me ferait du bien? Alors allons-y. 

       Finalement nous optons pour le cinéma. Etrange d'aller voir un film, de ne pas se parler alors que ça fait 5 qu'on ne s'est pas vu. Mais pourquoi pas? Je passe le chercher avec mon petit scooter. Ca me fais plaisir de le voir. Mais sans plus. Sur mon petit scooter, on est à l'étroit. C'est assez sympa. On regarde un film qui fait peur. Il enlève ses chaussures, comme autrefois. En sortant, il est minuit. On fume une cigarette avant de rentrer. On rigole bien. Il me propose un verre. Demain je travaille. Mais pourquoi pas. 

       On s'installe. Il commande une bière sans alcool. Là, par contre, il y a du changement. Pour moi un coca. Comme d'habitude. On discute. On parle de tout et de rien. On parle de santé, de pensée positive, de méditation, de nos parents, de nos amours. Un rayon de lumière dans ma vie morne. On rentre. Il conduit. Je m'accroche à lui. C'est sympa. 

       Je rentre chez moi. Je me dis que c'est devenu quelqu'un de bien. Pas de douleurs, pas d'envie, juste un nouvel ami. 


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  •    Peanut rêve. Espère. Attend. 

       Peanut est allée visiter un appartement. Pas cher, et plutôt spacieux face aux trous à rats aux prix exorbitant qu'elle a vu jusque là. Alors Peanut rêve sa vie. 

       Soyons honnête. Il est grand, bien situé mais qu'est-ce qu'il est moche! Les locataires actuels devraient penser à engager une décoratrice d'intérieur pour leur future habitation. S'ils avaient déjà une décoratrice, et bien, qu'il la vire. Les murs verts, roses, des armoires "décorées" par leur soins. L'horreur pour Peanut aux goûts fins, délicats même si parfois funky. 

       Mais Peanut ne peut s'empêcher d'être optimiste. Un coup de peinture dans chaque pièce, un peu de ponçage et de l'huile de coude. Rien de tel pour s'approprier un lieu. Un ascenseur, une buanderie. Que demander de plus. Ca peut paraître peu, mais lorsqu'on a vécu sans on se rend compte à quel point c'est beau. Bon d'accord, peut-être pas beau mais bien utile en tout cas. 

       Alors Peanut rêve sa vie. S'imagine dans sa jolie petite combinaison de travail, à peindre en musique. Elle imagine aussi les efforts financiers qu'il faudra faire. Mais peu importe, l'indépendance n'a pas de prix. Au contraire, ces petites concessions lui donnerons l'impression de profiter voire de mériter une chance qui n'est pas donnée à tout le monde. Peanut rêve sa vie comme celle de ses sims. Au départ un cadre pas très folichon. Mais à mesure que les objectifs sont atteints, les promotions arrivent, le bonheur aussi. Chaque mois un nouveau meuble, un nouvel objet à acheter. Une partie de sa vie à construire. De ce constat matérialiste découlera sa nouvelle vie. 

       Cette fois la Peanut qui se rêve forte et indépendante pense trouver-là le bon terreau pour sa graine. La solitude, le silence. Pas toujours facile à assumer. Mais c'est aussi jouissif qu'une fondue chinoise. 

       Rien de sûr, mais Peanut ne peut s'empêcher de rêver sa vie et espère que d'autres rêvent pour elle aussi. 


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